Nous sommes dans le 18ème
arrondissement de Paris parmi les pionniers de la mise en place d’un
CLSM dont la création s’inscrivait dans « l’esprit »
de la politique de secteur de la psychiatrie publique souhaitant
favoriser l’inscription communautaire des usagers de la santé
mentale.
Il est important de rappeler brièvement ce
qu’est le CLSM pour que tous les intéressés puissent s’en
saisir. D’autant que les CLSM sont devenus une priorité
stratégique de l’Agence Régional de Santé afin de permettre un
lien entre la politique de santé mentale et la politique de la
Ville.
Le CLSM a pour vocation de favoriser une
inscription communautaire, sociale et citoyenne des usagers.
Le CLSM est un espace d’échange et de
concertation avec tous les acteurs de la santé mentale sur un
territoire donné c’est à dire, les élus, les service de
psychiatrie publique, les hopitaux, la médecine de ville, les
acteurs sociaux, les associations médico-sociales, les usagers, leur
famille, mais aussi les personnels de l’Education, de la Justice
qui dans leur pratique quotidienne ont « à faire avec la santé
mentale.
Il s’agit donc d’une approche de la
santé mentale décloisonnée et
territorialisée qui adopte une
méthodologie d’échange et de retours d’expérience.
Notre objectif est, dans un premier temps,
de créer un lien entre les différentes entités et leurs
représentants pour favoriser une connaissance réciproque, afin
d’optimiser les ressources qui sont à disposition sur le
territoire par une meilleure compréhension des fonctions, des
potentialités et des limites de chacun des partenaires, Connaissance
des modalités d’accès au srtuctures et des modalités de prise en
charge favorisant l’accès aux soins qui est une priorité biensur,
mais ayant aussi pour finalité, vous accorderez au psychiatre que je
suis d’insister sur ce point, de permettre l’accès aux droits
communs des usagers ; objectif pour lequel il y aussi
certainement beaucoup de terrain à gagner (je me contenterai pour
illustrer ce propos d’évoquer les obstacles que connaissent nos
usagers à l’accès au logement, obstacle qui est l’une de nos
préoccupations majeures).
Le CLSM doit également être un outil
d’observation et d’analyse partagée des problématiques locales
ainsi que le lieu d’expression de retours d’expérience et c’est
pourquoi l’implication de nos élus est primordiale puisqu’il
s’agit in fine que cette analyse ait un répercussion sur les
prises de décision de nos représentant politiques.
Enfin, une
autre mission du CLSM c’est peut-être une meilleure connaissance
et lisibilité par le grand public du travail qui est effectué par
l’ensemble des partenaires autour de la santé mentale.